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HISTOIRE DE NERIS LES BAINS
23 juillet 2009

LES AQUEDUCS GALLO-ROMAINS

Néris les Bains était une importante cité gallo-romaine mais on n'y trouvait que "des eaux très lourdes et de difficile digestion". Il a donc fallu, de tous temps, aller chercher au loin l'eau potable qui manquait.

Deux aqueducs ont été édifiés aux premiers siècles de notre ère  pour alimenter Néris. Le premier se nomme "Aqueduc des Viviers" et le second "Aqueduc des Combes", du lieu de leurs départs.

AQUEDUC DES VIVIERS (IIème siècle)

Néris n'est situé qu'à 18 km des Viviers à vol d'oiseau mais l'aqueduc, suivant la pente naturelle du terrain, mesure 35 kilomètres. Le secteur des Viviers se trouve en Auvergne, près du Bois du Quartier, à 5 kilomètres à l'ouest de Montaigut en Combrailles, à une altitude de 636 mètres. Son nom vient du fait du nombre important des sources situées dans cette région.

Les "ingénieurs" gallo-romains firent suivre à l'aqueduc les courbes de niveaux, contournant tous les côteaux, évitant les vallonnements, serpentant et récoltant les bonnes sources sur son passage. Il est établi sous terre entre 1 m et 1,5 m du niveau du sol, isolé ainsi des grosses chaleurs et du gel. L'eau part donc d'une altitude de 636 m pour arriver à Néris à 391 m, soit 245 m de dénivelé soit une pente de 2 à 6 millimètres par mètre. Prenant son origine dans la commune du Quartier (Puy de Dôme) sous le village des "Arnauds", l'aqueduc capte tout d'abord les sources des "Gouttes" et des "Vernets", puis celle de la "Sance". Le conduit s'incurve au dessus du hameau des "Viviers", reçoit les deux sources des "Gouttes Noires" et des "Aprades", contourne le village de Monchaujoux, décrit une grande courbe avant d'entrer dans les "Bois du Quartier". Dans ces bois où quelques restes de construction ont été découverts, il recevait trois abondantes sources : "La Citerne", "La Font de Lait" et la "Font du Loup".

Les_aqueducs

Il serpente ensuite entre Montillet et Monteillet, passe sur la chaussée de l'étang des "Dagnaux" (commune de La Crouzille), arrive à Meaux (altitude 596,26 m) puis après deux grandes sinuosités entre le moulin des Rouhets (566,49 m) et "La Maison Neuve". Il traverse la route de Montaigut à Marcillat au lieu dit "L'arbre du Tilleul", descend sur la droite sous le village des "Bourdiaux" d'où lui parvient une artère secondaire faite de tuileaux de terre cuite qui longe l'étang de Montmazot.

Il continue dans la commune d'Ars les Favets en contrebas du 'Vieux Bourg" où il reçoit la "Fontaine d'Ars" (535,40 m) et dominant le ruisseau "La Tartasse", il passe entre les lieux-dits "La Grande" et "La Petite Tartasse", recueille la "Font Bonne" puis quitte le département du Puy de Dôme pour celui de l'Allier. Il parcours la commune de Ronnet pour croiser aux "Gagneries" la route de Commentry à Marcillat. Il capte la "Font du Loup" dans les bois de Marsodier, gagne Arpheuilles Saint Priest par les "Ados" (509,39 m) à gauche du village de Frontenat.Les_aqueducs_001

Après avoir recueilli à Arpheuilles la source de l'"Emperiau", il passe à la "Croix des Trois Chapons", prend celle des "Forges" à Labarre, continue sur "La Grange Vernet", traverse la route de Larequille à Marcillat entre Montrocher et le bois de Tigoulet qu'il longe pour parvenir aux "Monnaies" et près de Durdat à la "Pouterne", aux "Chiers de Durdat" (462,63 m). Il descend au pied de la "Croix du Chier" au milieu du lavoir circulaire, dans le "Pré de la Croix" puis aux "Gouttes", suit la route de Clermont pour parvenir aux "Villattes", traverse la route près du croisement avec celle de Néris à Commentry et arrive au "Péchin" dans un grand château d'eau réservoir (391,38 m)

L'AQUEDUC DES COMBES (Ier siècle)

Il est d'usage de lui donner le nom du village des "Combes" de la commune de Durdat Larequille où il prend naissance à 500 m d'altitude. La distance parcourue est de 6 km à vol d'oiseau mais de 10 km en réalité, suivant toujours la pente naturelle du terrain.

A son dépat, il récolte plusieurs sources dont la plus importante est "La Font Bouillant". Après avoir traversé le bois de Tigoulet, il reçoit, sur sa gauche, à la sortie du bois, une artère adventive qui longe le "Bois des Fontaines". Il se situe au bord de l'étang de Montmurier, puis suit le ruisseau "Le Thiouleroux" qu'il traverse après qu'à sa gauche une seconde artère affluente lui soit parvenue (411,98 m). Il s'incurve en quittant le lit du ruisseau en face du moulin de Thiouleroux pour s'élever et se maintenir sur le flanc des côteaux qui dominent Néris. Il descend près de Saint Argier en y recevant la source du même nom. Il suit alors les sinuosités des collines en se rapprochant à 13 m au-dessous de l'acqueduc des Viviers. Il s'en éloigne ensuite au-dessus de Marcoing et parvient à Néris par les "Villattes" où il passe cette fois sous le grand aqueduc avant de déboucher dans les "Chaumes aux Saints" et, après avoir traversé la route de Clermont, il arrive au réservoir du Péchin.

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LE RESERVOIR DU PECHIN

Les deux aqueducs se jetaient donc dans un grand réservoir dominant Néris, situé au-dessous du Péchin, près du cimetière actuel. De ce bassin, qui servait à l'épuration et à la répartition des eaux, sortaient 3 canaux, portant l'eau en 3 points principaux de distribution. Le premier se rendaitau quartier des Arènes, le second allait aux piscines dites "des Chaudes" (à la place de la piscine actuelle), le troisième descendait en direction des sources chaudes. Il n'est pas impossible que l'eau courante ait été distribuée dans des demeures privées par des tuyaux de poterie ou de plomb.

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