Réunion du conseil municipal du 23 septembre 1900

23 septembre 1900

Chemins vicinaux

Mr le maire demande à Mrs les membres des commissions des chemins vicinaux s’ils ont terminé leurs démarches pour l’obtention de subventions pour les chemins vicinaux dont l’élargissement est projeté.

Mr LAFONT demande la parole et dit qu’il ne croit pas qu’au moyen des prestations on puisse procéder à la réfection complète des chemins.

Il propose au conseil de décider la rectification et l’élargissement des chemins :

1°) de Néris aux Billoux, à Pérassier et à Landier ;

2°) de Pérassier à Bourdesoulle, au Tilleul, aux Côtes Rousses, aux Triers et à Montigny ;

3°) des Triers à Cheberne et à Néris.

Ces divers chemins comportent une longueur totale de 13 kilomètres environ et la dépense à faire serait de 70 000 francs environ.

Mr le maire demande au conseil s’il veut adopter la proposition de Mr LAFONT et, dans ce cas, voter un emprunt de 70 000 francs pour faire faire ces travaux qui seraient mis en adjudication.

Le conseil, par 15 voix contre 3 (Mrs DUMAS, MOREAU et FAURE)

1°) adopte la proposition de Mr LAFONT ;

2°) autorise Mr le maire à faire faire les plans et devis de ces chemins ;

3°) et dit que l’emprunt de 70 000 francs sera voté dés que le projet de construction sera complet.

Adduction d’eau

Mr le président donne lecture d’une lettre par laquelle Mr CORNUT fait connaître qu’il ne pourra fournir un projet de cahier des charges qu’après que la commune aura fait connaître si elle est disposée :

1°) à ne donner la concession que pour 40 années, auquel cas la commune paierait toute l’eau dont elle aurait besoin et, à l’expiration de la concession et à dire d’experts, toute la canalisation et l’installation ;

2°) ou à donner la concession pour 60 ans et alors, la ville recevrait gratuitement 10 m3 d’eau par jour et à l’expiration de la concession, la ville deviendrait gratuitement propriétaire de tout ce qui existerait.

Mr DUMAS demande que la ville fasse elle-même et en son nom amener l’eau à Néris. Par 11 voix contre 7, cette proposition est rejetée.

Le conseil, après en avoir délibéré dit qu’il pourra accorder une concession de 60 années si la ville reçoit une plus grande quantité d’eau et invite Mr CORNUT à présenter son projet de cahier des charges qui devra indiquer le prix maximum que devra payer la commune pour l’eau dont elle pourrait avoir besoin.

Concessions dans le cimetière

Mr la maire expose au conseil que, par sa délibération du 1^er avril dernier, il l’a autorisé à faire refaire le plan du cimetière ; que ce plan est terminé et qu’il le soumet à son approbation, mais il y aurait peut être lieu de profiter de cette circonstance pour supprimer les concessions de 10 ans qui ne se vendent pas, attendu que les fosses communes ne se renouvellent que tous les 20 ou 21 ans.

Le conseil, à l’unanimité, décide que, à l’avenir, il n’y aura que des concessions perpétuelles ou trentenaires ; approuve le plan du cimetière qui lui est présenté et dit que la dépense (40 francs) sera prélevée sur l’excédent de recettes du budget additionnel.

Demande des sapeurs pompiers

Mr le maire donne lecture d’une lettre par laquelle Mr BACHARD, officier commandant des sapeurs pompiers, demande :

1°) l’achat de sacs en toile pour transporter les seaux ;

2°) la réparation de 12 seaux et la pose d’une chaîne à la pompe ;

3°) l’achat de tuyaux et d’échelles ;

4°) l’aiguisage des haches ;

5°) l’achat d’un pantalon et d’un képi pour Mr BACHARD.

Le conseil, après en avoir délibéré, autorise la maire à acheter des sacs et à faire réparer les seaux et la chaîne de la pompe, dit que cette dépense sera prélevée sur l’article du budget « subvention aux sapeurs pompiers » et ajourne les autres questions.

Demande BIDET

Mr le président donne lecture d’une lettre par laquelle le sieur BIDET Louis se plaint que l’eau de la route nationale qui a été détournée dans le chemin des moulins pénètre dans ses bâtiments et ravine le chemin.

Le conseil, considérant que de nombreuses plaintes ont été portées à ce sujet, prie Mr le Préfet de vouloir bien inviter l’administration des Ponts et Chaussées à prendre les mesures nécessaires pour remédier à cet état de choses.