Rapport d'incendie du 3 avril 1928

Le 2 avril à une heure du matin, on vint me prévenir que le feu avait pris aux ateliers de Mrs BOURGEON Frères, entrepreneurs de menuiserie avenue Reignier.

Je suis allé aussitôt au magasin des pompes et fait prévenir les sapeurs pompiers.

Nous nous sommes rendus immédiatement sur le lieu du sinistre avec un dévidoir et tous les tuyaux disponibles que nous avons branchés sur la bouche d'incendie la plus proche. Malheureusement, cette bouche n'ayant qu'une faible pression, ne nous a pas donné la quantité d'eau qu'il aurait fallu.

Le feu ayant trouvé un aliment facile dans ces ateliers, il ne nous a pas été possible de rien sauver du corps de bâtiments les composant.

Nos efforts se sont portés à préserver les bâtiments voisins qui étaient fortement menacés ; après une heure de travail opiniatre, nous sommes parvenus à faire la part du feu et écarter tout danger pour les maisons d'habitation.

A 3 heures 1/2, nous nous sommes retirés et j'ai laissé une équipe de 6 hommes pour continuer l'extinction. On n'a pu connaître la cause exacte de l'incendie, on le suppose occasionné par court circuit.

Tous les sapeurs présents ont fait vaillamment leur devoir, se sont : les sergents JABOT et DUBREUIL, les caporaux BOURDIER, MARTIN et BARRAUD, les sapeurs PERONNIN, BONNAMOUR, BRYOUX, BIDET, AUBERGER, CHICON, BARBIN, CHABOT, PEYRIN, HERAN, DE PIN.

Nos efforts eussent été beaucoup plus efficaces si nous avions eu une autre bouche d'incendie plus proche ; celles-ci sont vraiment trop éloignées les unes des autres ; il serait à décider que l'on en augmente le nombre.

Néris les Bains, le 3 avril 1928. L'officier Commandant

Signé Villatte